Écrire un récit choral [nouveauté]

Le stage procède des attentes et des questionnements du groupe, croisés avec une méthode de travail suggérée par l’intervenant.

On commence par interroger le matériau des récits polyphoniques. Un soir de Noël, sept femmes attendent un homme qui ne viendra pas (Les femmes de, de Caterina Bonvicini). Alors qu’une tempête terrible menace La Nouvelle-Orleans, une dizaine de personnages se croisent ou se rencontrent (Ouragan, de Laurent Gaudé). Trois hommes et une femme s’écrivent et se parlent à l’occasion de la disparition d’un proche (Quelques-uns, de Claude Éveno). L’existence d’un pensionnat privé est menacé, le petit cénacle des professeurs vit des jours angoissés (Loin des bras, de Metin Arditi). En décembre 1917, une compagnie de l’US Marines Corps découvre la guerre, racontée par les 113 soldats de la compagnie (Compagnie K, de William March). Un chien galope sur la plage (dans Le jour du chien, de Caroline Lamarche).

Ces exemples, peut-être moins connus que les récits d’autres romanciers, comme William Faulkner ou Iasushi Inoué, permettent de poser des questions incontournables : quels sont les sujets et arguments propices à un traitement de type choral ?

Chaque stagiaire expose son envie, ses idées, explore les possibles. On pose les bases d’un projet : thème, argument, enjeu, en un mot : sujet.

Il s’agit ensuite d’inventer un monde : quel espace fictif ? Quelle situation initiale, quels rebondissements ? Puis des personnages : quelles voix narratives leur donner ? Par quoi commencer ?

On expérimente l’écriture de quelques sections narratives organisées autour du point de vue de personnages différents : à quelle énergie les adosser, comment les organiser, les articuler, leur donner un rythme ?

On évalue en fin de stage ce qui a été produit, ainsi que le chemin restant à parcourir, et les différents scénarios de travail permettant d’avancer dans le manuscrit.