Anne BAATARD

1. Comment l’aventure a-t-elle commencé ?

Dans l’enfance, dans les dictionnaires.

2. Pensez-vous avoir une réputation en tant qu’animateur ?

Dans Écrire, il y a cette phrase de Marguerite Duras « Écrire ça vient comme le vent » : une réputation aussi peut-être ?

3. Quel est votre pire souvenir d’animation ?

Une participante se lève en plein atelier et annonce qu’elle quitte le groupe sans retour. Nous discuterons longuement, elle décidera finalement de poursuivre l’aventure, mais ce geste m’a rendue plus attentive aux signes de découragement, parfois imperceptibles, émis par un participant.

4. Quel est votre meilleur souvenir d’animation ?

Un participant qui refusait de lire son texte en découvre la puissance quand son voisin en fait une très belle lecture au groupe médusé.

5. Quel livre vous a ouvert à la littérature ?

« Du Monde entier » de Blaise Cendrars. C’était la rencontre avec une œuvre entre récit, poésie et voyage, pleine de liberté et un écrivain que l’on rêverait d’avoir pour ami.

6. Quel livre a changé votre vie ?

« Voyage au bout de la nuit » de Céline : ça vous explose entre les mains comme une bombe et vous oblige à accueillir la noirceur.

7. Quels sont vos trois auteurs préférés ?

Aujourd’hui, je dirais : Patrick Modiano, Erri de Luca, Aki Shimazaki. Demain, je ne sais pas.

8. Que faîtes-vous quand vous n’animez pas ?

Je marche beaucoup, en ville et dans la nature, j’écris des tankas (le matin) et je passe du temps avec mes amis, car une belle amitié est à mes yeux une œuvre d’art.

9. Quel serait pour vous l’endroit idéal, impossible, pour animer un atelier ?

J’aimerais animer un atelier « A bord du Darjeeling Limited » ! Ou du Transsibérien, mais est-ce vraiment impossible ?

10. Pourquoi animez-vous ?

Parce que la transmission ajoute de la plénitude à la vie.