Poésie du Japon ancien et d'aujourd'hui [nouveauté]

Dernière mise à jour : 13/09/2023

Poésie du Japon ancien et d'aujourd'hui [nouveauté]

« Suivre sa propre pente écrivait Shinkei au 15ème siècle dans le Sasamegoto : ce n’est pas ainsi que l’on pourra éprouver le sens indéchiffrable d’autrui ». Shinkei (15ème siècle)

L’atelier s’appuie sur la tradition poétique japonaise : sur le « triangle magique » que constituent tanka, haïku et renga. Il met à l’honneur la « part de l’autre », en soi et hors de soi, sans laquelle, notamment, il n’est pas de correspondance amoureuse. Du « ballet dialogué » des « tanka » japonais du 8ème siècle aux billets doux qu’adressait Denis Diderot à Sophie Volland (et réciproquement), des correspondances érotiques aux échanges rendus possibles par les réseaux sociaux, l’art épistolaire amoureux est d’une grande diversité. Il implique de nombreux choix, non seulement amoureux, mais de ton et de style.

Public

Poésie, art épistolaire et regard sur la vie quotidienne appartiennent, ou devraient appartenir, à tout le monde. Nul besoin, pour participer, de connaître le Japon, sa langue et sa littérature – ni même d’être amoureux : mais d’avoir envie de découvrir et de partager. Le stage est donc ouvert à toutes et à tous, participants débutants ou auteurs confirmés. Et si vous voulez lire un peu de poésie japonaise avant de participer, l’intervenant vous enverra une bibliographie indicative dès votre inscription.

Objectifs

- Vous approprier les fondements du triangle magique de la poésie japonaise - tanka, haïku, renga – ainsi que les ouvertures que constituent haïbun et senryû ; et découvrir quelques œuvres qu’ils ont produites.
- Élaborer votre propre poétique, en déterminant les choix formels et narratifs qui décideront de « l’allure » de vos poèmes ou textes en prose.
- Faire le lien avec des pratiques partagées comme l’art épistolaire (du poème japonais coupé au billet doux à l’européenne et aux réseaux sociaux) et les écritures collaboratives (renga, épistolaire ou non) ;
- Lire et enregistrer quelques éléments de votre production.

Prérequis / Orientation

Pas de prérequis

Contenu

Les séances invitent à découvrir à la fois les codes de la littérature ancienne japonaise et la façon dont notre sensibilité peut se les approprier. L’atelier vise d’abord à confronter chacune et chacun (pour la première ou la dixième fois) à l’étrangeté des formes poétiques de l’ancien Japon ; puis, bien sûr, à y réagir par l’écriture. On joue. On combine. On imagine. On produit des tankas, des haïkus de circonstance ou de saison ; on se confronte aux différentes adaptations réalisées dans l’écart temporel et culturel entre cette poésie et la poésie occidentale, singulièrement française. On partage.

Resurgissent ainsi des questions bien européennes : contraintes formelles ou vers-librisme ; imitation ou transgression ; dimension visuelle-spatiale versus dimension sonore-orale.

L’atelier croise cette tradition avec celle de l’art épistolaire européen. Les échanges de James Joyce et Nora Barnacle, ou de Leos Janacek et Kamila Stösslova, la « Lettera amorosa » de René Char, les lettres érotiques, les billets doux et les lettres de rupture, les missives de Sophie Calle ou de Georges Bataille, de Denis Diderot et Sophie Volland, par exemple, font ainsi écho aux chants d’amour du Manyô-Shû ou à un récit épistolaire de Yasushi Inoué. On produit de nouveau : un renga épistolaire.

Chacune et chacun est invité entre les journées, selon son envie et sa disponibilité, à finaliser sa production : à en retravailler, enregistrer, filmer et partager quelques éléments.

Méthodes pédagogiques

La méthode d’Aleph-Écriture vise la transformation du rapport à l’écriture des participants, l’émergence de leurs territoires potentiels d’écriture. Dans l’atelier de découverte, elle permet de constater qu’on peut écrire dans le cadre d’un groupe et qu’on peut lire le
résultat en obtenant des retours sensibles et toujours stimulants sur ce que l’écriture a fait émerger repérable dans votre texte. L’écoute des textes du groupe, comme les retours de l’animateur et du groupe, permettent à chacun de prendre conscience de la singularité de son écriture, des points forts de ses textes et d’ouvrir des pistes pour d’éventuels prolongements.

Évaluation

En fin de stage, un temps de bilan oral invite les participants à revenir sur leurs attentes et sur ce qu’ils ont découvert. Chacun sera ensuite invité à remplir le document-type de bilan qui lui sera adressé par mail.

Pour les participants dont la formation a bénéficié d’un financement au titre de la formation professionnelle, l’animateur remplira un formulaire d’évaluation identifiant la progression, les acquis et les points d’amélioration à envisager, sur la base des objectifs énoncés dans la fiche de présentation du stage.

Programmation des prochaines sessions en cours, n’hésitez pas à nous contacter pour toute question